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Conception : François Pérache et Thomas Pouget

Ecriture : François Pérache

Mise en scène : Thomas Pouget

Assistant mise en scène : Grégoire Le Stradic

 

Avec Damien Avice, Alexandra Chabaud, Marianne Fabbro, Lucie Laurent, Sylvain Lecomte, Thomas Pouget. 

 

Régie : Severine Combes et Bastien Labit

 

Production : La Joie Errante

 

Coproduction : Domaine d’O, Scènes Croisées de Lozère, Mjc Rodez, Théâtre d’Aurillac, Centre Culturel de Rencontre de Sylvanès, Communauté de Communes des Terres d’Apcher Margeride Aubrac

 

Avec le soutien de la Chartreuse de Villeneuve les Avignon, la Scène Nationale d’Aubusson, la Scène Nationale de Foix, le Ciné Théâtre de St Chely d’Apcher,  la Région Occitanie, la DRAC Occitanie, la DRAC Nouvelle Aquitaine, le Département de la Lozere, la MSA Languedoc, l’Adami, et la Spedidam, en cours…

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« AVOIR LIEU » est l’histoire d’un rêve bien français.

Le rêve de posséder son coin de verdure et son petit chez soi, qui a fait la gloire et la fortune du modèle pavillonnaire des « trente glorieuses », avant d’être fauché par la crise amorcée dès les années 70. Des parcelles toutes égales, distribuées de façon égalitaire, en boucle autour d’une rue unique qui sert d’entrée et de sortie. Des espaces de vie individuels mais groupés, le plus souvent hors géographie, hors cartographie, en périphérie des villes moyennes.

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À l’heure de l’explosion du prix du foncier et du repoussoir des cités dortoirs urbaines, ce rêve pavillonnaire a été largement encouragé par les pouvoirs publics : loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire (LOADDT), loi de renforcement et de simplification de la coopération intercommunale (Loi « Chevènement »), loi SRU, Loi Grenelle 1, Loi Grenelle 2, Loi ALUR... autant d’ambitions portées par les gouvernements successifs pour les seules vingt dernières années.

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Mais la France pavillonnaire - avec le modèle de société qu’elle induit - est dans une impasse. Vieillissement des populations, détérioration de l’habitat, surendettement, éloignement des centres urbains, prédominance de la voiture malgré le coût des carburants, étalement de la bétonnisation et destruction des paysages et terres agricoles, isolement social, paupérisation : le rêve a, en de maints endroits, tourné au cauchemar. Reste la fierté et le sentiment de sécurité que procurent la propriété et l’aspiration à la tranquillité loin de la folie des villes, qui s’est encore renforcée avec les crises sanitaires. Malgré ses limites, ses errements, ses échecs, le modèle pavillonnaire fait encore rêver.

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« AVOIR LIEU » raconte cette histoire longue de presque 60 ans, à travers le destin d’un jeune couple et de ses voisins qui doivent choisir de continuer ou de rompre avec le modèle de leurs parents.

 

Dans la continuité de ces premières créations, la compagnie a souhaité poursuivre son travail autour du désir de rendre la parole à celles et ceux qu’on entend peu. Après le milieu agricole, la Compagnie La Joie Errante veut se consacrer à une part de notre population, plus négligée encore peut-être, qu’est la France des périphéries des villes moyennes.

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40% des Français vivent désormais dans un espace dit « périurbain » :

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La question de l’habitat y est centrale et, dans ces zones périurbaines, près de 90% des habitants occupent des maisons individuelles dont la moitié est organisée en lotissements. Le développement rapide de ce type d’habitat est à la croisée de trois tendances fortes :

 

1) L'aspiration toujours très grande chez les Français à devenir propriétaire, surtout d'un pavillon loin des grands ensembles.

2) Ce rêve pavillonnaire fortement encouragé par les pouvoirs publics avec un système d'aide à l'acquisition axé sur le neuf.

3) Un prix du foncier prohibitif près des centres pour les classes modestes et populaires qui les a contraints à l'éloignement. Le périurbain c'est donc avant tout un choix économique.

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Pas vraiment citadins, plus tout à fait ruraux, les habitants des lotissements constituent une large part de nos concitoyens mais un angle mort de la représentation tant politique que sociale et culturelle. Quand le monde rural est celui de l’enracinement, le monde péri-urbain est celui de l’ancrage, pour un temps, pour un moment de vie plus ou moins long. Les lotissements sont des lieux de transition, des étapes, des stations de vie ; aucun habitant n’y passe les 3 étapes que sont la naissance, la vie et la mort ; au mieux, deux de ces 3 temps. Le lotissement n’est pas un lieu de transmission mais de transition : la pièce racontera des trajectoires de vie diverses qui se croisent à un moment précis dans un espace précis.

 

 

Choisie ou subie, la question de l’habitat détermine moins une sociologie qu’un rapport à l’autre. Pour des millions de Français, le lotissement est la réponse optimale à une question que tous se posent : comment trouver sa place et sa singularité dans le collectif ? Veut-on vivre seul ou ensemble ?

 

Le choix de l’habitat est une des principales réponses à l’impossible et éternelle équation qui consiste à vouloir être semblable et différent.

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L’histoire :

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A travers l’histoire d’un pavillon défraichi, « AVOIR LIEU » propose un récit de la France périphérique qui se débat au quotidien avec la précarité.

 

Entre Noël et le jour de l’An, le temps d’une « trêve des confiseurs », une soeur et un frère doivent vider et vendre en urgence, le modeste pavillon familial auquel ni l’un ni l’autre, pour des raisons différentes, ne sont attachés.

Tout commence à la mort de la mère, quelques semaines avant le début de notre histoire. Femme de ménage pendant 30 ans dans la maternité de la ville voisine, elle a pris sa retraite anticipée à la fermeture de celle-ci pour s’occuper de son mari, agent EDF victime d’un accident du travail 15 ans plus tôt, qui végète depuis dans une semi-aphasie. Cette vie épuisante de travail puis d’aidante a précipité le décès de la mère. Les enfants, JULIE (40 ans) et son jeune frère LUCAS (36 ans) doivent trouver en urgence une place en EHPAD pour le père et vendre la maison pour financer la prise en charge.

 

C’est l’heure des choix. Et des conséquences des non choix. L’occasion, peut-être, de solder le passé et de prendre un nouveau départ.

 

La signature d’un compromis de vente est prévue aux premiers jours de la nouvelle année et ZINEDINE et JULIE sont venus aider LUCAS à vider la maison. L’occasion d’un repas de Noël entre frère et soeur et d’un dernier réveillon dans la maison familiale, auxquels seront invités les voisins les plus proches.

Mais à la surprise générale, le soir-même du 31, LUCAS annonce ne plus être certain de vouloir vendre la maison, ouvrant une crise inédite et faisant trembler sur ses fondations tout l’équilibre familial.

 

Centré sur le trio de la soeur, du frère et du beau-frère, « AVOIR LIEU » met en scène une galerie de personnages, notamment les occupants des deux maisons mitoyennes.

 

La soirée du 31 révélera toutes les failles : celle, matérielle, de la maison des voisins persuadés d’avoir fait une bonne affaire mais qui menace de s’effondrer ; celles, intimes, du couple formé par JULIE et ZINEDINE. L’occasion peut-être de reconstruire un autre avenir ici ou ailleurs.

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La Joie Errante - Compagnie associée au Ciné Théâtre de Saint Chély d'Apcher - Siret 813 401 817 00016  - Licence 2-L-R-22-4192 et 3-L-R-22-4193

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